tirade elvire dom juan

Il s'agit d'une introduction rédigée, d'un plan détaillé comportant 3 grands axes, puis d'une conclusion rédigée. - les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs": avoir des prétentions sur quelque chose, c’est la revendiquer, affirmer une propriété sur elle. Ces quelques lignes montrent comme le jaillissement d’une révolte viscérale, épidermique, contre la constance amoureuse, contre l’honneur d’être fidèle. Sganarelle essaye d'éclairer Gusman sur le comportement de Don Juan. Sganarelle d’ailleurs, on l’a vu, ne saura que répondre, si ce n’est que son raisonnement est spécieux, qu’il a les allures de la vérité mais qu’il est faux. De plus Sganarelle l'appelle "mon maître" dans sa tirade, ce qui implique la puissance de Don Juan, et sa place dans la hiérarchie sociale. Ensuite, Sganarelle présente un portrait très négatif de Dom Juan au valet de Done Elvire. On pourrait commenter dans le même veine le fait de rendre hommage, de témoigner de l’estime. Commentaire composé de la tirade de Sganarelle de l'acte 1 scène 2 du Dom Juan de Molière. La tirade se décompose en deux parties distinctes, la première se terminant à "tout le plaisir de l’amour est dans le changement". Puis, dom Juan passe à la première personne, par un procédé déductif donc, présentant son comportement non plus comme le faisait Sganarelle à Gusman comme un comportement atypique, de libertin, mais comme un comportement répondant à une norme, une généralité: il n’est que le cas particulier de vérités générales, endoxales en ce sens qu’il les donne comme partagées par tous. On sait qu'une menace plane sur lui, de ce point de vue le message d'Elvire est clair : « vos offenses... prompt repentir », riche en mots de vocabulaire de l'urgence, le risque encourut par Don Juan est exprimé de façon plus précise, c'est l'Enfer. De plus, ce dernier, grand bavard devant l’Eternel, va rester sans voix devant la faconde de son maître. Les règles sociales les obligeaient à la constance amoureuse, à la fidélité, et déroger à ces règles revenait à perdre son honneur, à condamner sa réputation. '+Xt_param; Chacune commence par des personnes gnomiques, soit ici par l’ensemble des hommes: on, nous, nos, notre. Nous ne saurons tout cela qu'à la fin de la tirade de Sganarelle, valet de don juan, dans laquelle il fait à Gusman qui est venu aux nouvelles un éloge paradoxal et hors de propos : celui du tabac. Le fait d’inverser les vocabulaires de cette époque pour parler des hommes et des femmes peut se lire selon nos deux objectifs: d’une part, Dom Juan se donne, en l’accordant aux hommes, le rôle passif que la femme respectable se doit de jouer dans la cour amoureuse, et donne à la femme le rôle actif; d’autre part, en inversant la relation homme femme ici, il accorde aux femmes une égalité avec les hommes, il en défend les "droits". Elle est le symbole de l’infini, c’est 1 espace illimité et c’est l’espace de l’aventure et de la liberté. Et pourtant le langage d'Elvire reprend le langage traditionnel à celui des prédicateurs. Elvire a parlé « dans le vide » mais Don Juan a fait un pas de plus vers l'Enfer en donnant une preuve supplémentaire de l'endurcissement de son coeur. Charlotte, Pierrot Nous étudierons d'abord la tonalité de cette tirade, puis nous verrons quelle est la fonction de cette scène dans la destin de Don Juan. Elle reprend souvent les mêmes conjonctions. Et pour bien mettre l’accent sur cette notion de justice, il revendique pour les femmes "le droit de nous charmer". Ce sont les femmes ici encore qui cherchent à revendiquer, s’approprier le cœur des hommes. Face à cette impossibilité, il prévoit de partir en mer, et la mer est 1 autre monde. II. - "la nature nous oblige": cette obligation fait encore des hommes des êtres qui n’agissent pas de leur propre volonté, qui sont tenus de faire ce qui leur est imposé; et l’agent qui oblige est au-dessus de toute contestation, bénéficie de toutes les légitimités, puisqu’il s’agit de la nature elle-même. Il s’agit d’un extrait d’une pièce de théâtre de Molière, intitulée Dom Juan (1665). que vous savez mal vous défendre pour un homme de cour... Voilà comme il faut vous défendre, et non pas être interdit comme vous êtes." Molière s'est inspiré de modèles, de textes religieux. "Oui, Dom Juan" est repris. Par l'emploi de tous ces mos, l'accumulat de ces menaces, Elvire tente d'effrayer Don Juan mais l'impact de cette rhétorique mystique sur lui est sans résultat. L'appel à la pitié de Don Juan par l'évocation de ses larmes « Je vous le demande avec larmes ». DOM JUAN.- Quoi ? Don Juan laisse parler Elvire, ce silence est particulièrement éloquent, il traduit l'indifférence de Don Juan à ce serment, il ne se soucie pas du contenu des propos, on peut imaginer qu'il s'impatiente, qu'il n'écoute pas et que surtout il considère la femme qu'il a devant lui. Elvire est l'épouse trahie de Dom Juan. Au contraire, Sgnarelle croit en cette concordance des signes et des comportements, comme le montre la tirade qui ouvre la pièce, sur le tabac, tout comme Gusman ainsi que nous l’avons déjà signalé. Xt_i = ' inconstance de mœurs. Difficile, pour un public, d'imaginer à quels entraînements acharnés s'astreignent les acteurs. Elvire recourt à différents procédés de persuasion : après avoir capté l’attention de son interlocuteur, elle tente de susciter la peur de Dom Juan, puis sa compassion. Pour accentuer ce caractère actif et entreprenant, dom Juan met l’accent sur le fait que la cour des femmes est une tâche, une activité longue. - "la douce violence dont elle nous entraîne": de la même façon que le verbe "frapper" contenait l’idée de l’émerveillement et de l’attaque, l’oxymore "douce violence" reprend l’attitude féminine à la fois de séduction et d’attaque. On remarque l'anaphore de "Je". Or, nous l’avons vu, ce qu’il condamne avec cette fougue et cette spontanéité, c’est surtout, sociologiquement, la condition faite aux femmes. Enfin, il n’est rien de si doux, que de triompher de la résistance d’une belle personne ; et j’ai sur ce sujet l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Peu à peu, la lettre destinée à Elvire prend forme. Téléchargez rapidement notre commentaire composé sur Acte IV, scène 6 (La tirade de Done Elvire), extrait de Dom Juan de Molière. Les thèmes de l’amour et de la mort y sont étroitement associés. Bref, si les deux parties s’opposent bien en ce sens que dans la première partie dom Juan donne la priorité aux femmes en les faisant actives et victimes de codes moraux et sociaux, et que dans la seconde il se montre conquérant entreprenant et patient et montre un profond mépris pour ce que sont les femmes, il y a en revanche un trait commun aux deux parties, c’est que la femme se réduit au paraître, à la jeunesse et à la beauté. Le fait d’être entraîné montre qu’on est soumis à une force, une énergie que l’on ne contrôle pas. Done Elvire, Dom Juan, Sganarelle. D’une part, l’initiative de la cour amoureuse, avec ce qu’elle comporte de violence, va entièrement passer du côté des hommes; d’autre part, le caractère foncièrement misogyne de dom Juan va apparaître dans l’ignorance qu’il a des femmes, ne sachant voir en elles que jeunesse et beauté (nous serons très loin de leur droit et de leur mérite). La cour faite à une femme devient une conquête au sens propre du terme si on lit le vocabulaire de dom Juan. Pièce représentée à Paris, le 15 février 1665. Dom juan le personnage principal dont Sganarelle fait le portrait, est physiquement absent de la scène. Avec "beau", on sent qu’il va se dégager de ce lien, mais ce n’est pas lui qui sera l’acteur du désengagement, c’est l’amour: "l’amour que j’ai pour une belle n’engage point mon âme...": la quasi répétition oratoire de "engage" met bien l’accent sur le fait que quand il y a engagement il y a état ("être engagé"), mais quand il y désengagement et action qui libère ("n’engage point") le sujet n’est plus dom Juan mais l’amour pour une femme, qui fait de cette femme la quasi responsable de cette action. {Xt_s=screen;Xt_i+='&r='+Xt_s.width+'x'+Xt_s.height+'x'+Xt_s.pixelDepth+'x'+Xt_s.colorDepth;} "), mais les hommes voient autres choses que cette beauté, cette jeunesse, ont des choses à lui dire; une forme de la misogynie consiste à réduire la femme à sa jeunesse et sa beauté, son paraître. On retrouve cette accumulation de tout ce qu’il faut faire, ce qu’il faut jouer pour faire aboutir la conquête, avec l’énumération ternaire "par des transports, par des larmes et des soupirs." Dom Juan, Molière (acte I ; scène 2) 1665. Notons que ce parallèle entre la conquête militaire et la cour faite aux femmes est récurrent à l’époque classique; le Valmont des Liaisons dangereuses aura lui-aussi recours à ces métaphores guerrières. Dom Juan, Sganarelle. On le verra, la seule chose qui chez les femmes intéresse dom Juan est leur jeunesse et leur beauté; elles ne sauraient avoir d’autres qualités, comme le montrera la seconde partie de la tirade. Molière semble suggérer au public que la crédulité de Sganarelle est aussi dangereuse et condamnable que le libertinage de Dom Juan. D’une part il s’agit du charme des femmes, du charme naturel; d’autre part, le charme renvoie à une sorte de sorcellerie, à la fabrication des philtres d’amour. On voit bien qu’au-delà de la beauté et de la jeunesse la femme n’existe pas pour dom Juan; aucun homme n’aura l’hypocrisie de dire qu’il n’est pas sensible à la beauté des femmes (comme le disait Baudelaire: "aimer les femmes intelligentes, c’est un goût de pédéraste. Contentons-nous de faire une énumération: Commentaire dom juan iv, 6. Le père de Dom Juan a une haute image de ce qu'il doit à son rang, et à la morale. Il déclare qu’il se refuse "à faire injustice aux autres", faisant passer la fidélité amoureuse pour une injustice et, inversement, à masquer obliquement l’inconstance amoureuse du voile noble de la justice. Examen des verbes utilisés dans cette première partie: On pouvait dire la même chose de la fidélité qui honorait davantage les femmes que les hommes. Il semble qu'elle fasse exprès de limiter les reproches envers lui, elle fait allusion aux dérèglements de sa vie et ses offenses, ce ne sont pas des reproches particulières. Ici, ce sont les femmes qui sont les acteurs, les sujets agissants. En effet, Alexandre n’est pas César, il n’y a pas eu d’empire d’Alexandre comme il y a eu un empire romain et une Paix Romaine de quatre siècles. On dit réduire une place forte ennemie, réduire une mutinerie. - "les belles ont droit de nous charmer": outre que ce sont encore les femmes qui sont actives, on notera que le charme est une syllepse, a un double sens. Ce sont ces dernières qui sont actives, et qui le sont en témoignant quelque peu de "violence", même si elle est "douce". Elvire rappelle qu'on approche de la fin de la pièce. Le spectateur depuis la scène du tombeur a compris que Don Juan est allé trop loin dans l'outrage. - "s’ensevelir", "être mort": on ne pourrait mieux marquer le manque d’action. Tirade de DJ sur les conquérants et exposition de ses projets quant à la séduction de la jeune fiancée. Tous ces termes soit sont lexicalement liés aux armes, soit contiennent un sème ou une connotation militaire, guerrière. Un exercice particulièrement ardu, au cours duquel la jeune fille devra mobiliser des trésors de sensibilité. Sitôt sa mort, les satrapies sont la proie de rivalités, de guerres de succession et le royaume n’aura une unité que très éphémère. En clair, Alexandre est un grand conquérant, certes, mais il ne construit rien. La belle chose de vouloir se… d’ailleurs, la vie avec une femme, une fois conquise, est comparée au sommeil: "nous nous endormons", et il faut se "réveiller". On goûte une douceur extrême à réduire par cent hommages le cœur d’une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait ; à combattre par des transports, par des larmes, et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme, qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à vaincre les scrupules, dont elle se fait un honneur, et la mener doucement, où nous avons envie de la faire venir. Résumé court de Dom Juan Dom Juan est un seigneur libertin qui vient d’abandonner sa dernière épouse, Elvire, qu’il avait enlevé d’un couvent. Dans la scène précédente, Dom Juan, « un grand seigneur méchant homme », a expliqué à son valet sa stratégie de conquête des femmes. Il traite des relations amoureuses de Dom Juan, un personnage topique de la littérature créé par Tirso de Molina en 1630. Mais il peut aussi signifier l’entrave, l’attache, la privation de liberté. Dans la première phrase de la tirade d'Elvire, l'hémistiche est une apostrophe à Dom Juan. catch(e) {Xt_r = document.referrer; } Attention À L’EFET DE LA DOUBLE ÉNONCIATION : On se dit que dom Juan domine facilement parce qu’il est en face d’un valet, mais qu’en serait-il face à une personne de sa condition? - "les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux": le verbe "frapper" a une connotation agressive, d’attaque, que l’on retrouvera chez les hommes dans la seconde partie. Un homme qui aurait été scrupuleusement fidèle serait passé pour un "ridicule", alors que la fidélité était un mérite que l’on reconnaissait, le cas échéant, aux femmes. Il s’agit à la fois d’un réseau sémantique (ensemble de termes qui ont en commun un même sème, un même sens , une même acception ou une même connotation) et d’un champ lexical (ensemble de termes qui appartiennent à une même réalité), ceux de la guerre, du duel, du combat. Il répond à son valet Sganarelle, qui lui reproche son comportement. if(parseFloat(navigator.appVersion)>=4) Tirade des « conquêtes amoureuses » de Dom Juan dans la pièce de Molière (Acte I, scène 2) Dom Juan Quoi ? Cet "honneur d’être fidèle" est davantage réclamé aux femmes qu’aux hommes. SGANARELLE.-Bon, voilà ce qu’il nous faut qu’un compliment de créancier. Le discours d'Elvire constitue une sorte de serment, discours religieux destiné à alterner la façon de penser d'un autre, où la solennité n'empêche pas l'émotion. On ne saurait décrire avec plus de mépris la vie que l’on partage avec une femme. Dans une longue tirade très émouvante à peine interrompue par quelques répliques de Don Juan et Sganarelle, Elvire fait part à Don Juan de son intention de le sauver. La scène 3 de Dom Juan est une scène tragique puisqu’il s’agit d’une femme venant demander des comptes à son mari. La tirade de Dom Juan se fait en deux parties, donc, qui sont diamétralement opposées. Quoi qu’il en soit, je ne puis refuser mon cœur à tout ce que je vois d’aimable, et dès qu’un beau visage me le demande, si j’en avais dix mille, je les donnerais tous. Arrive dom Alonse, qui, reconnaissant dom Juan, veut obtenir vengeance sur-le-champ. - "un beau visage me le demande": on ne saurait être plus clair: la demande émane de la femme et dom Juan ne fait que répondre; encore une fois, ce n’est pas lui qui est à l’initiative de la cour amoureuse. Il ne s’agit pas chez dom Juan d’une métaphore filée; pour lui, il n’est pas question d’images: la cour des femmes est une activité de conquête. Il est d'abord question du précipice, de la colère redoutable, le plus grand de tous les malheurs, de subir l'épouvantable coup qui le menace. Il utilise des tournures qui montrent la durée, la difficulté de la tâche: "de jour en jour", "pied à pied". Si la relation que l’on a avec les femmes n’est que de l’ordre du regard, elles ne peuvent qu’être réduites qu’à leur paraître, et bien sûr à condition qu’elles soient jeunes et belles. Done Elvire demande des explications à DJ, et ce dernier l’humilie derechef en invoquant le Ciel comme seule justification. Enfin, dernière conclusion, on peut inscrire cette tirade entre celle de Sganarelle à la première scène et la rencontre à venir avec Elvire. L’homme est ici le sujet d’un verbe qui montre son aliénation, son incapacité d’agir librement. - "on n’ait plus d’yeux pour personne"; "je conserve des yeux pour voir": on reste dans un regard passif; avoir des yeux n’est pas proprement actif ou offensif. - " premier objet qui nous prend": le terme d’objet à l’époque classique renvoie à la femme aimée, et c’est elle qui a ici la responsabilité de l’action; les hommes ("nous") ici sont passifs, sont objets. document.write(Xt_i+'&ref='+Xt_r.replace(/[<>"]/g, '').replace(/&/g, '$')+'" title="Internet Audience">'); DOM JUAN, LA VIOLETTE, SGANARELLE. Dom Juan offensif et témoigne d’un profond mépris pour les femmes. 1. (notons en passant que ces trois termes étaient utilisés par Gusman; pour ce dernier, les transports, larmes et soupirs sont des signes d’une passion authentique; pour dom Juan ce sont des armes, des instruments, des moyens: les personnages de la pièce se distinguent entre ceux qui croient dans l’authenticité des signes, pour qui les mots et les choses se confondent, les réalistes, et ceux qui distinguent le signe de la chose, les nominalistes).
tirade elvire dom juan 2021